Mandela - Bouteflika : même combat ?
On fête cette année les 20 ans de la libération de l’illustre Nelson Mandela. Avant son emprisonnement le leader sud-africain entretenait des liens très forts avec l’Algérie, il voulait s’inspirer de notre lutte de Libération Nationale et avait d’ailleurs reçu le soutien total de l’Algérie.
Il est vrai que notre Lutte Nationale reste un exemple sans précédent dans l’histoire du 20ème siècle, qu’un homme comme Mandela s’en inspire est un bien grand honneur. Oui mais… (car avec l’Algérie il y a toujours un mais) Et si Nelson n'avait pas été emprisonné ? Et s’il avait eu la possibilité de former une rébellion avec le financement de l’Algérie, puis de libérer son peuple ? La question que je me pose est : aurait-il continué sur sa lancée et pris l’exemple de notre nation ? Aurait-il suivi le même parcours que ceux qui lui ont inspiré cette révolte ? Peut-être.
Dieu merci , Mandela fut arrêté et la prison lui a épargné une carrière de dictateur.
Qu'en est-il de nos dirigeants, eux qui ont inspiré jadis ce futur prix Nobel de la Paix ? Et bien on peut, si on cherche bien - mais vraiment bien quoi, suffit pas juste de regarder sous le lit - trouver quelques points communs.
Par exemple, la réconciliation nationale ! Car après sa sortie de prison, Nelson Mandela fut élu président et lança une vaste opération de réconciliation nationale… En effet Mandela a, durant tout son quinquennat, tenu absolument à réconcilier les peuples noir et blanc, et cette initiative lui a valu le prix Nobel de la Paix en 1993.
Oui bon, les conditions ne sont pas les mêmes et bizarrement notre réconciliation n'a pas eu le même impact que celle de Mandela. Mais notre Mandela du Maghreb n'a pas encore dit son dernier mot, il lui reste encore 4 ans et il est bien déterminé à faire aussi bien que son illustre homologue Sud-africain.
Le nôtre de président n’est certes pas un prix Nobel de la Paix et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Par contre lui aussi a passé plus de 20 ans loin de son peuple… là aussi pas dans les mêmes conditions, je vous le concède, mais vivre au Moyen-Orient ou au fond d’une cellule humide, j’en connais qui supporteraient plus l’humidité.
Au final, et sans une légère touche d’ironie, on se dit que le seul point de divergence entre Nelson et nos dirigeants, c’est que lui n'a même pas eu besoin de reconduire son quinquennat ou de changer la Constitution. Même si Mandela rime avec mandat, un seul et unique mandat lui a suffit à faire entrer son pays dans l’Histoire. Le nôtre, va savoir, pour rentrer son pays dans l’Histoire il espère peut-être que le miracle vienne aussi d’Afrique du Sud cet été !
Par Le roi en paix
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