Algérie : Les limites d’une gouvernance approximative
Avec un Gouvernement algérien dont les défaillances, ne serait-ce qu’en matière de gestion des conflits sociaux, sont si manifestes, le pire est à venir. Aucun conflit (Santé Publique, Education, Secteurs économiques…) n’a été traité en temps opportun par des discussions d’abord et des négociations ensuite entre des partenaires crédibles et représentatifs fondées sur les droits et les obligations des uns et des autres en tenant compte des possibilités de l’Etat.
Que les travailleurs, estimant que leur pouvoir d’achat s’est dégradé, exigent des augmentations de salaires et autres moyens pour l’amélioration de leurs conditions de travail, c’est leur Droit. Que leurs employeurs lient la satisfaction de la totalité ou d’une partie des revendications à des obligations de résultats, c’est leur Droit aussi.
Au lieu d’agir selon cette logique connue et acceptée par tous, nos Ministres ne disposant sans doute d’aucun pouvoir de décision et ne pouvant certainement même pas faire des propositions objectives au Président de la République ni démissionner, fuient leurs responsabilités en ne prenant aucune initiative. Les syndicats sont ainsi poussés à la radicalisation de leurs mouvements de protestation à travers les grèves et autres formes de contestation (émeutes principalement).
La grève des enseignants a atteint les limites du supportable puisque des revendications légitimes dont une grande partie a été satisfaite, on est passé à un odieux chantage extrêmement préjudiciable pour nos enfants. Sinon comment expliquer que des enseignants exigent que la gestion des œuvres sociales leur soit confiée ?
Il est temps que ce semblant de gouvernement décide une année blanche qui ne touchera pas seulement le secteur de l’éducation mais l’ensemble des secteurs afin de se donner le temps de procéder à des réformes radicales qui nous permettraient d’avoir dans un proche avenir les travailleurs les mieux payés du monde avec une productivité comparable avec celle des Chinois et une qualité du travail parfaite à l’exemple de celle des Allemands. Quel est l’Algérien qui s’opposerait à cela ?
Pour ma part, je souhaite qu’en matière des relations de travail, le gouvernement bannisse la titularisation définitive et opte pour une contractualisation des personnels, seule forme en mesure de stimuler les travailleurs et permettre le développement harmonieux de notre ressource humaine avec une rationalisation optimale de l’utilisation des ressources matérielles disponibles.
Par Mohamed 1492
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