Israël - Palestine : Les flammes de la Haine
La nouvelle saison estivale de la série Les Flammes de la Haine, qui traite du conflit Israélo-palestinien, a pris place sur nos écrans depuis quelques temps déjà. On remarquera qu’au fil des saisons, les scénaristes n’arrivent pas à se renouveler, ce qui est à la fois ennuyeux et tragique.
L’opinion internationale non plus ne sait pas se renouveler, ce qui est bien dommage car cela constituerait une surprise vraiment excellente. Dans le combat de David contre Goliath (quelle référence intéressante...), c’est le géant qui gagne, mais comme c’est David aussi, on sent vaguement qu’on se fait avoir.
La politique d’Israël est la plus belle illustration de la capacité de l’Homme à oublier son histoire pour la (faire) revivre indéfiniment. Et ce qui est étonnant, c’est qu’Israël nous la rappelle sans cesse, son histoire.
En attendant, la France n’a toujours pas appris à prendre position pour les opprimés, ce qui ne nous étonnait pas quand elle était à droite, mais qui nous écœure un peu maintenant qu’elle est à gauche (écœurement tout relatif, je ne m’attendais pas à un miracle, il est donc superflu de m’expliquer que je suis une naïve de la dernière heure). Comment diable prétendre qu’on ne veut pas importer le conflit sur le sol français tout en faisant du « un poids, deux mesures », qui est littéralement la meilleure façon d’importer le conflit ? Inutile de prendre des airs de vierge effarouchée lorsque le torchon se met littéralement à brûler, dans la mesure où on a fourni les allumettes.
Des bien-pensants plus intelligents que les autres diront que tout le monde a raison et que tout le monde a tort, ce qui me fait penser à une chanson de Stromae et qui ne fera jamais avancer les choses. Un peu comme les innombrables résolutions de l’ONU d’ailleurs.
De mon côté, je soutiens totalement les Israéliens qui critiquent Israël, comme quoi des fleurs peuvent pousser parmi les mauvaises herbes. Et je soutiens les Palestiniens, n’en déplaise à ceux qui trouvent qu’on devrait soutenir les Algériens et eux seulement. Que voulez-vous, quand on a le cœur vaste, on peut soutenir plusieurs causes à la fois et être du côté de l’opprimé quelle que soit sa nationalité. A moins d’avoir signé un contrat d’exclusivité dans une maison de disques, pour pouvoir débiter toujours le même, de disque.
Au milieu des massacres de civils, Israël a sans doute été le seul pays à se réjouir du crash du vol MH17 de Malaysia Airlines. Enfin une nouvelle qui tombait à pique (!) pour éloigner un temps les regards d’une certaine plage de Gaza. A cette occasion, comme d’habitude, chaque responsable politique s’est enquis du nombre de victimes parmi ses compatriotes, comme si la mort était plus grave lorsqu’elle touche quelqu’un qui a un passeport de la même couleur. Le soulagement que l’on ressent chez ceux qui annoncent la « bonne » nouvelle est vraiment abject.
Tout cela pour dire que l’humanité n’a pas fini de nous décevoir, et même si je n’en attendais pas moins d’elle, j’aurais aimé me tromper. Et pourtant, d’après ceux qui me connaissent bien, je n’aime pas du tout avoir tort.
Par Nanou
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