Algérie : Délestage et canicule
Durant trois jours, la Sonelgaz coupe le Triciti. Première nuit entre 2h et 8h du matin. Six heures sans triciti ya bouguelb ! Deuxième nuit, trois heures de coupure ! Le seul point positif est que la sono qui braillait dans ma cité "nechki lelmire ou nzid lel wali" a fermé sa gueule. Il devrait aller se plaindre pour le triciti ; ida enta radjel rouh ech'ki 3al triciti !
Je m'en fous de mon frigo et de ce qu'il y a dans le congélo b'har alih.
Je m'en fous du film que je suivais car je suis en congé et que j'ai envie de veiller un peu.
Je m'en fous à la limite de ma clim alors qu'il doit faire 38 degré la nuit et une humidité insupportable, étouffante! Ma pauvre mère qui est invitée chez moi est asthmatique. Il faut dire qu'elle aime bien la clim car comme elle dit "edenia chay'ha 3andek ya benti ". Ce qui la met de bonne humeur ! Ah ce "collage de la peau et les vêtements humides" qui fait de nous des boules de nerfs ambulantes !
Que fait la Sonelgaz ? Elle coupe notre triciti et tant pis pour toute la modernité qui nous donne l'impression de sortir du moyen âge et qui rend la vie plus facile.
Mais les moustiques, le namous, mon ennemi intime attaque ! Enérve ! C'est l'enfer! Personne n'a fermé l'œil durant deux nuits et les pleurs des bébés de mes pauvres voisins résonnent encore dans ma tête !
Le jour se lève, j'entends ma mère prier puis joindre ses deux mains en guise de fatiha en disant "ya3tikoum mossiba ya Sonelgaz !" Trop drôle mais je n’ai pas envie de rire ! Le délestage ne me fait jamais rire car je paye toujours trop cher ma facture…
Par Kantara
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