Warda Al Djazairia


Warda Al Djazairia est l’une des plus belles voix algériennes. Elle est née d’un père algérien et d’une mère libanaise dans la région parisienne en juillet 1940. Sa mère l’a initié à la chanson libanaise dès son plus jeune âge et devient la vedette du cabaret de musique arabe que possédait son père au Quartier Latin de Paris jusqu’à sa fermeture en 1958.

Il fait sa première apparition publique à l’âge de 11 ans dans une émission de télévision pour enfant qu’elle présentait chaque jeudi. Sa famille se refugie au Liban dès 1958 mais ceci n’a pas empêché Warda de continuer à chanter et à interpréter des chansons militantes telles que « Djamila ». Elle entame dès 17 ans le chant dans une boîte de nuit réputée mais n’arrive pas à y adapter ses chansons nationalistes.

Mohamed Abdel Wahab assiste à l’une de ses représentations et lui propose de composer pour elle. Il devient son parrain et lui impose des méthodes de travail rigoureuses. Après avoir écouté sa voix à la radio égyptienne, le grand compositeur arabe Riad Sombati décide de lui composer plusieurs chansons comme « Nida Dhamir » et « Loubat El Ayyam » et également deux poèmes « Dalia Djamila » et «  Ya Huria Ana Bendahlek » avec l’aide d’un poète égyptien.

Le président égyptien Gamal Abdel Nasser l’invite vers 1961-1962 à représenter l’Algérie dans une chanson pour le monde arabe, composée par Mohamed Abdel Wahab et intitulée « Al Watan Al Akbar ». Elle l’a chanté au côté de grands artistes arabes à l’image d’Abdel Halim Hafiz.

Un an après l’indépendance de l’Algérie en 1962, Warda Al Djazairia y retourne chanter au mariage d’un ancien officier de l’Armée de Libération Nationale (ALN). Suite à la demande de son mari, elle cesse de chanter pendant dix ans.

En 1970, elle met en péril son mariage en acceptant l’invitation du président algérien Houari Boumédiène l’invitant à chanter à l’occasion de la célébration du 10e anniversaire de l’indépendance. A son retour au Caire, elle enregistre des tubes tels que « Khallik Nena » et « Essoud Elouyoun » la propulsant parmi les chanteuses arabes les plus célèbres.

Elle fait son apparition au cinéma dans les films « Sawt Al Hob » et « Hikayati Maa Ezzaman » où elle chante des morceaux d’Abdel Wahab, Mohamed Elmûgui, Kamel El Tawil et son mari Hamdi Baligh. Elle donne naissance à trois albums en 1991, 1992 et 1994 couronnés « meilleur album de l’année ».

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