Rap Algérien
Le rap algérien est un genre musical qui a fait son apparition en Algérie vers la fin des années 90. Sa naissance intervient dans un contexte politique et social très difficile qui favorisa son émergence et trouve un public à la fois jeune, curieux et avide d’ouverture musicale. Influencé par ses homologues américain et français, le rap algérien et interprété dans différentes langues : arabe, kabyle, français et anglais.
Hamidou signe le premier morceau rap algérien avec son célèbre titre Jawla Fe Lil enregistré en 1985. Les premiers groupes de rap algérien naissent au début des années 90 à l’image de Hamma Boys, Intik, MBS (Micro Brise le Silence) TOX (Theory Of Xistence) et Double Kanon qui explosent vers la fin des années 90 grâce à des tubes tels que Ouled El Bahdja et Aouama de MBS.
Les médias commencent alors à s’intéresser à ce style musical. Les articles de presse se multiplient et les passages à la radio et télévision s’enchainent d’autant plus que certains éditeurs prennent le pari de produire quelques groupes et d’organiser des concerts et festivals un peu partout en Algérie.
Ce climat favorisa l’apparition de plusieurs groupes comme K2C, SOS, BAM, K-Libre, Cause Toujours, Secteur H, Vaga HH et BLD à Alger ; Talisman, Ouled El Bahia, Vixit, DDS et MCLP à Oran, Ganja, Hood Killer et les Diables Rouges à Annaba.
Après le succès de la compilation Algerap éditée en France, le rap algérien se fait une réputation à l’étranger grâce aux groupes MBS et Intik qui ont signé respectivement chez Universal et Sony en 1999. Cette aventure a connu un succès mitigé auprès du public hexagonal qui ne comprenait pas très bien leurs paroles. Une autre compilation Wahrap, cette fois-ci oranaise voit le jour qui passe presque inaperçue à cause de la mauvaise distribution. Dark Man, l’ex leader d’Intik quitte le groupe et se lance dans une carrière solo sous le pseudo de Youss.
Le rap algérien passe alors dans une phase d’accalmie entre 2001 et 2004 qui donnait l’impression de s’éteindre avant de refaire surface à partir de 2005 avec la sortie de plusieurs albums. Parmi les noms émergents de la nouvelle scène rap algérienne on cite : Mamooth, Zed, Xenos, Taaryk TK, Beton Bled, Imohar, Biggie G, Abrazax, SM Connection, FFA, Fugi, JMB, Mafia Crew, Soldatesk, R.B-One, Raouf BKL…etc.
Le mouvement rap algérien reste tout de même très marginalisé par les autorités publiques et les différents médias devenus inaccessibles sauf pour les rappeurs Lotfi Double Kanon (DK) et Reda City 16 qui bénéficient d’une grande popularité même s’ils sont loin de représenter la vraie scène rap en Algérie.
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