Liamine Zeroual

Liamine Zeroual est général et ancien homme d’Etat algérien. Il est né le 3 juillet 1941 dans la région des Aurès à Batna. En 1957 et à peine âgé de 16 ans, il tue un policier français et rejoint le maquis pour combattre les colons français aux côtés de ses compatriotes de l’Armé de Libération Nationale (ALN) branche armée du FLN.

Liamine Zeroual part au Caire en Egypte puis à Moscou en Union Soviétique et enfin à Paris après l’indépendance de l’Algérie pour suivre sa formation militaire. Il obtient ses diplômes de l’école militaire de Moscou et de l’école de guerre de Paris et occupe différents poste au sein de l’Armée Nationale Populaire (ANP).

Il est nommé commandant de l’Ecole d’application des armes de Batna en 1975 et commandant de l’Académie interarmées de Cherchell en 1981. Il occupe également, entre 1982 et 1987, le commandement des régions militaires au Sahara (Tamanrasset), à Béchar et à Constantine. Il devient général en 1988 puis promu à la tête des forces terrestres en 1989. En désaccord avec le général Khaled Nezzar sur un plan de réorganisation de l’armée, le président Chadli le remercie en 1990. Zeroual est alors muté au poste d’ambassadeur en Roumanie mais préfère retourner à Batna où il se retire de la vie publique.

Après la destitution du président Chadli Benjdid, il est rappelé dans le gouvernement du Haut Conseil de l’Etat (HCE) comme ministre de la défense en 1993 et entame un dialogue avec les partis politiques et notamment le Front Islamique du Salut pour trouver une solution consensuelle à la crise.

Le 30 janvier 1994, il remplace Ali Kafi à la tête du HCE et annonce le 15 janvier 1995 la tenue des premières élections pluralistes en Algérie afin de faire taire les pressions internationales. Il s’y présente et remporte ce scrutin le 16 novembre 1995 avec 61,3% des voix.

Après l’échec du dialogue avec les membres modérés du FIS dissout, il lance une politique d’éradication des groupes terroristes. Après la révision constitutionnelle de 1996, les pouvoirs du Président de la République augmentent au détriment de l’opposition qui voit son champ politique plus restreint. Le 5 juin 1997, le RND (Rassemblement National Démocratique) né trois mois plutôt,  remporte la majorité des sièges à l’assemblée populaire dans les élections législatives ce qui pousse les partis de l’opposition à crier au scandale et dénoncer la fraude massive.

Suite aux tensions au sommet de l’Etat, Liamine Zeroual est forcé de se retirer et annonce dans un discours à la nation la tenue d’élection présidentielle anticipé en 1999. Son successeur sera le président Abdelaziz Bouteflika.