Le plus mal barré des Algériens

Qu'est-ce qui est plus mal barré qu’un Algérien mal barré ? Et bien un Algérien mal barré et handicapé ! Et oui, on l’oublie bien trop souvent mais après le 8 mars et la Journée de la Femme (un genre de handicap en Algérie), le 14 mars lui, c’est la Journée nationale des autres handicapés de la vie.

Le comble, c’est d’être une femme handicapée en Algérie. C’est un genre de tiercé dans l’ordre qui ne vous rapporte pas grand-chose mis à part un paquet de problèmes tout au long de votre vie ! A moins d’être riche, ce qui vous permettra de vous passer de la misérable pension de 4000Da par mois, et encore… 

En Europe, l’un des débats du moment et qui touche cette population est : faut-il rire des handicaps ? Les handicapés eux-mêmes disent que oui ! Pour eux, se moquer d’eux-mêmes c’est une façon comme une autre de ne plus se sentir différents et être enfin logés à la même enseigne que les valides.

Chez nous, nous sommes encore loin de ce stade. Avant de pouvoir en rire, il faudrait déjà commencer par en parler. J’aurais d’ailleurs bien aimé vous faire des vannes du genre « que faire quand un épileptique fait une crise dans son bain ? S'empresser de ramener de la lessive et le linge sale ». Certains trouveront cette vanne dégueulasse, mais moi ce que je trouve encore plus dégueulasse c’est la société et ces familles algériennes qui considèrent encore aujourd'hui le handicap de leur enfant comme une honte. Combien sont abandonnés à la naissance ? Ou bien livrés à eux-mêmes dans la rue ? Et ne me parlez pas du rôle de l’Etat, il y a bien longtemps que ce dernier a été jugé déficient intellectuel.

Comment agir contre ces familles qui traitent leur animal de compagnie avec plus dignité que leur enfant handicapé ? Et bien tant qu’un travail d’éducation ne sera pas effectué, on aura beau leur donner une pension des plus confortables, rien ne changera ! Car il ne faudra jamais perdre de vue que derrière chaque handicapé peut se cacher un valide sans scrupules qui n’hésitera pas à le dépouiller. 

Par Le roi en paix