Hadj M’hamed El Anka


Né le 20 mai 1907 à Alger d’une famille Kabyle originaire d’Azeffoun, Hadj El Anka est l’une des plus grande figures de la chanson chaâbi (Populaire) algérienne.

Jeune, il intègre l’orchestre de Cheikh Nador à la darbouka. Un cheikh Nador qui deviendra son maître et son formateur. Il le prend sous sa houlette et l’intègre dans le cercle fermé des futurs maîtres du chaâbi.

El Anka prendra la place de cheikh Nador à son décès. Il reprend les diwanes de ce dernier et anime les fêtes de mariages et de circoncisions. A la même époque, les premiers phonographes apparaissent en Algérie.  Cette avancée lui permet de se faire connaître du grand public. Il enregistre son premier disque chez Columbia et participe à l’inauguration de la radio algérienne.
En 1937 El Anka effectue son pèlerinage à la Mecque, il devient dès lors El Hadj.

Au début des années 50, Hadj El Anka reprend le café malakhof qui deviendra l’unique café maure où il se produit. Quelques années plus tard, il devient professeur de l’enseignement du chaâbi au conservatoire En 1955, il fait son entrée au Conservatoire municipal d'Alger en qualité de professeur en charge de l'enseignement du chaâbi. A la même époque, il cesse de se produire pour soutenir le mouvement FLN qui lance un appel à une grève générale.

Après la guerre de libération, Hadj El Anka devient directeur de l'orchestre national chaâbi. Un post duquel il démissionnera peu de temps après à cause des pressions exercées par la direction de la radio nationale.

Hadj M’Hamed El Anka décède le 23 novembre 1978 mais laisse derrière lui un riche répertoire. Ses œuvres sont aujourd’hui encore reprises par des artistes de tous les courants musicaux.

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