Colonel Si El Haouès

Le colonel Si El Haouès, de son vrai nom Ahmed Ibn Abderrazak, est né en 1923 à Mchounèche dans les montagnes des Aurès et grandit au sein d’une famille aisée. Il apprend une partie du Coran dans la zaouia sous la houlette de son père et s’initie à la langue arabe et à la théologie.

Il exerce une activité commerciale après le décès de son père ce qui lui a permit de par ses multiples déplacements de prendre contact avec quelques membres du mouvement de libération national comme Larbi Ben Mhidi, Mustefa Benboulaïd et Mohamed Chérif Saadane.

Il rejoint le Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD) mais fini par regagner la France suite à la pression qu’il subissait de la part de la police française. Il rentre au pays pour participer au déclenchement de la révolution et retourne en France quelques jours plus tard pour expliquer la réalité de la guerre de la Révolution et ses objectifs aux travailleurs émigrés.

Après son retour en 1955, il intègre les rangs de l’Armée de Libération National (ALN) en fournissant à ses frères combattants des vêtements et une somme importante d’argent. Il est affecté au Sahara en septembre 1955 pour renforcer la base de révolution dans cette région du pays. Il rencontre le Colonel Amirouche en janvier 1957 et tient une réunion avec les cadres de sa région pour les informer des décisions du Congrès.

Après son retour de Tunis en juin 1957, il est désigné capitaine et chef puis peu de temps après commandant de la 3e région de la wilaya I. Après le décès d’Ali Mellah, il est promu chef de la wilaya VI.

Si El Haouès assiste en novembre 1958 à la réunion des Colonels et fut chargé avec le colonel Amirouche de prendre contact avec la direction de la révolution à l’étranger. Ils décident de se rejoindre aux environs de Boussâada. Ils tombent au champ d’honneur le 29 mars 1959 à Djebel Thameur après avoir livrer une bataille meurtrière contre l’armée française.