Cheikh H’ssissen
Cheikh H’ssissen, de son nom exact Ahcène Larbi Benameur, est un brillant interprète de chaâbi algérois qui s’est distingué par sa puissante mémoire à retenir les poèmes et les interpréter avec finesse. Il est né à la Casbah d’Alger le 8 décembre 1920 et grandit au sein d’une famille kabyle originaire de Maâtkas (Tizi Ouzou).
H’ssissen est autodidacte, il apprend à jouer de la mandoline, de la guitare puis du mandole à travers les soirées organisés par les jeunes de son quartiers. Il rejoint ensuite quelques orchestres où il apprend à perfectionner sa pratique musicale auprès de grands maîtres du chaâbi et se met par la suite à la composition. Sa côte de popularité est déjà en hausse dans tous les quartiers algérois quand est à la tête de son propre orchestre à quelques années avant le déclenchement de la guerre de libération en 1954.
Il se met alors à chanter un peu partout en Algérie en propageant les idées du mouvement nationaliste MTLD (Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques) jusqu’à ce qu’il soit menacé après la « Bataille d’Alger » et se sent obligé de s’exiler à Paris. C’est là qu’il fait la rencontre de Missoum qui débouche sur une collaboration pour tenter de rénover le genre. Il enregistre son unique disque chez Pacific et compose en même temps quelques œuvres kabyles.
Il se produit souvent dans des soirées à Paris accompagné parfois d’artistes algériens. Il regagne Tunis pour participer au sein de la troupe artistique du FLN (Front de Libération Nationale) à plusieurs tournées dans des pays amis. Il décède des suites d’une maladie pulmonaire à l’hôpital Seddikia à Tunis le 29 septembre 1959.
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