Badji Mokhtar


Badji Mokhtar est né le 17 avril 1919 à Annaba. Son père, chef de famille instruite, était fonctionnaire au tribunal de Souk Ahras. Il suit ses études primaires dans sa ville natale mais il est contraint de quitter l’école en 1936 en raison de l’arbitraire et du racisme qu’il subissait des enseignants français.

Il intègre les rangs des Scouts Musulmans où il apprend les bases du militantisme. Il crée en 1940 à Souk Ahras la première cellule des jeunes rattachés au PPA (Parti du Peuple Algérien). Il recourt au jeûne pour réduire d’une manière drastique son poids afin d’éviter d’être engagé dans l’armée française qui le dispensera du service militaire en 1944.

Il rejoint le Mouvement des Amis du Manifeste et de la Liberté et adhère par la suite au Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD). En 1947, il est nommé responsable de la cellule de l’Organisation Spéciale (OS) à Souk Ahras. La police française découvre cette cellule et arrête Badji Mokhtar le 1er avril 1950. Il est interrogé sous la torture et condamné à trois années de prison qu’il passa à la prison de Chlef et Blida par la suite. Durant son séjour à la prison de Blida, il rencontre Ahmed ben Bella et Ahmed Mahsas, dirigeants de l’Organisation Spéciale.

Après sa libération, il participe en mars 1954 à la création du Comité Révolutionnaire pour l’Unité et le Travail. En juin 1954, il assiste à la réunion des 22 tenue à Alger. En vue de préparer la révolution, on lui a confié la mission en tant que commandant du secteur de Souk Ahras de superviser l’entraînement des combattants et le ravitaillement d’armes et de munitions. Il dirige durant et après la nuit du 1er novembre 1954 les opérations militaires visant les intérêts français comme les attaques menées contre la mine de Nadhor et celle d’un train.

En janvier 1955, il est encerclé par l’armée française dans la forêt de Beni Salah à Souk Ahras et tombe au champ d’honneur. L’université d’Annaba porte le nom du grand martyr Badji Mokhtar.

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