Amirouche Aït Hamouda
Amirouche Aït Hamouda était un colonel de l’ALN (Armée de Libération Nationale) pendant la guerre de l’indépendance. Il est né le 31 octobre 1926 à Tassaft Ouguemoune dans les montagnes du Djurdjura à Tizi Ouzou en Kabylie.
Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, Amirouche Aït Hamouda est initié au militantisme par Bachir Boumaza et s’installe à Rélizane où il deviendra le responsable de l’Organisation Spéciale après l’arrestation d’Ounès Benattia.
Il quitte l’Algérie pour la France en 1950 sur ordre de ses chefs et ne revient qu’en 1954 où il commence à préparer la lutte armée dans la région de l’Arbaâ Ath Ouacif et recevera par l’occasion une instruction sur le maniement des explosifs.
Il entre en clandestinité le 1er novembre 1954 et comme il était un tacticien de la guérilla, il commence à gravier les échelons de la hiérarchie jusqu’à atteindre le grade du commandement.
Après la mort de Mostefa Ben Boulaïd et la liquidation de Bachir Chihani et d’Abbas Laghrour, le Conseil National de la Révolution Algérienne (CNRA) le charge de remettre l’ordre dans les rangs des comabattants, mission qu’il accomplie avec brillance. Il redonne à la Wilaya 1 son unité perdue et sauve la vie au colonel Si El Haouès. Peu de temps après, il sera promu au grade de colonel.
Après les liquidations massives au sein des unités combattantes, le colonel Amirouche reprend les choses en main grâce l’abnégation de commandants tels que Moh Ouali (Slimani Mohand Ouali), Ahcène Mahiouz, Ali Azzi, H’mimi (Ahmed Feddal) et Lamara Hamel. En l’absence totale des approvisionnements en armes, il décide avec Si El Houès d’aller demander des comptes au GPRA à Tunis.
Après que Krim Belkacem et Mohammedi Saïd eurent rejoint le comité de coordination et d’exécution, il fut nommé chef de la Wilaya III en 1957.
Escortés par le commandant Amor Driss et quelques 40 djounouds entre Djelfa et Bousaada, Amirouche tombe avec Si El Houès le 29 mars 1959 dans une embuscade au lieu dit Djebel Thameur après un combat acharné contre des soldats français. Ils seront réinhumés en 1980 dans le carrée des martyrs à El Alia.
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