Alger la blanche, Alger la révoltée !


Alger la Blanche. Alger la meurtrie. Alger portant tous les stigmates de son histoire douloureuse. Bâillonnée, réduite au silence depuis des années, elle n'oublie pas le sang qui refuse de sécher.

Alger, Place des Martyrs. Un trou béant contemple le ciel. Si on s'acharne à vouloir déterrer notre lointain passé, c'est pourtant notre avenir déjà en ruines qu'on essaie d'enterrer. 

C'était sans compter sur la témérité d'un cœur épris de liberté.

A Alger, ce 5 octobre 2009, on essaie d'empêcher une lecture. Et comble du ridicule, ce sont des stylos bleus qui veulent arrêter la plume. Depuis quand lire est-il un crime ? Et pourquoi écrire le silence est-il devenu loi ?

Alger, ciel bleu intense et lumière aveuglante. Le soleil est témoin. Le soleil est complice. Mais ce n'est pas le soleil qui fait briller la ville aujourd'hui.
Alger revit enfin d'entendre crier.
Alger la révoltée.
Liberté.
Les cris sont là. Les voix, les pas. Les rêves.
Qu'ils crèvent ! Ceux qui ne veulent pas.
L'espoir palpable enfin. L'espoir est là. Mot d'ordre de cette journée symbole de révolte. Peut-être est-ce l'étincelle qui finira par faire exploser le régime.
Le rêve est si lointain que déjà les détracteurs, la langue acérée, traitent les rêveurs de fous. Mais le silence est d'or depuis une trop longue éternité. Silence et dors si tu veux te résigner ! 

Un frémissement dans nos cœurs épris de liberté.
Le vent de l'espérance vient enfin de souffler.

Par Nanou
6 Octobre 2009

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