Abane Ramdane : l’architecte de la révolution algérienne
Abane Ramdane, surnommé l’architecte de la révolution algérienne, était un homme de politique qui joua un rôle important pendant la lutte armée. Il est né le 10 juin 1920 dans le village d’Azzouza dans la commune de Larbaâ Nath Irathene à Tizi Ouzou. Il suit une scolarité exemplaire et obtient son Baccalauréat mathématiques avec mention « Bien ». Affecté pendant la Seconde Guerre Mondiale en qualité de sous-officier, il intégre par la suite le Pati du Peuple Algérien où il militait activement tout en travaillant comme secrétaire à la commune. Il a ensuite abandonné son poste pour se consacrer pleinement à la cause nationale au sein du PPA-MTLD. Il a été nommé chef de wilaya et devient membre de l’Organisation Spéciale (OS), la branche armée du parti.
Arrêté par la police française, jugé et condamné en 1951 à 5 ans de prison, il vit le calvaire durant son transfère dans plusieurs prisons et subit les affres des interrogatoires et des tortures. Après sa grève de la faim, il est transféré à la prison d’Albi (au sud-ouest de la France) où il commençait à forger sa culture et sa vision politique en s’inspirant du cas irlandais. En 1954, il est de nouveau transféré à la prison Maison Carrée dans laquelle il était régulièrement informé des préparatifs de la guerre de révolution et désigné plus tard parmi les douze membres du comité chargé de la planification et de l’organisation du mouvement de la résistance algérienne.
Dès sa sorti de prison en 1955, les dirigeant de la zone III (Kabylie) le contacte et le charge de prendre la direction politique de la capitale et de part son influence on l’a chargé de l’animation et la cohésion du mouvement à l’intérieur ainsi qu’à l’extérieur du pays, de rationaliser la lutte et de rassembler les forces politiques algériennes autour du FLN. Il a également été derrière la création du journal El Moudjahid, les syndicats UGTA, UGCA et UGEMA ainsi que la naissance de Kassaman en contactant lui-même le grand poète algérien Moufdi Zakaria.
Grâce à lui et appuyé par Larbi Ben M’hidi, un statut pour l’armée de libération nationale a été adopté lors du congrès de la Soummam le 20 août 1956. Il est désigné comme membre dans le Comté de Coordination et d’Exécution (CCE). Epaulé par Larbi Ben M’hidi et Yacef Saadi, Abane Ramdane déclenche la bataille d’Alger.
Il quitta la capitale suite à l’arrestation et à l’assassinat de Larbi Ben M’hidi. Il regagne la capitale tunisienne via le Maroc où il se heurte aux colonels de l’ALN aux quels il reprochait l’abandon de la primauté du politique et de l’intérieur. Leur réponse ne s’est pas fait attendre et Abane Ramdane fut exécuté dans un guet-apens préparé par les colonels du CEE (Abdelhafid Boussouf, Krime Belkacem, Lakhdar Ben Tobbal…) et encouragé par Ben Bella, prisonnier à l’époque. Il est assassiné le 27 décembre 1957 au Maroc et son corps a été symboliquement rapatrié au carré du cimetière d’El Alia à Alger.
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